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L'église Saint-Michel

L’église a pour origine une chapelle construite et inaugurée en 1908, le jour de la Saint Michel. C’est la partie en meulière que l’on peut voir à droite en regardant la porte d’entrée. La chapelle, qui auparavant dépendait de la paroisse Sainte-Elisabeth, est érigée canoniquement en paroisse le 1er juillet 1926.

Le père Cyprien EUZEN en est le premier curé. C’est sous sa direction que l’église est agrandie en 1937 ; c’est la partie « moderne » qui constitue actuellement la nef centrale. Au fond de cette partie, on peut admirer, derrière l’autel, une grande peinture murale, improprement appelée « fresque », réalisée à la caséine par Madame DEBES, premier prix de Rome, et terminée en 1945. Le père EUZEN y est représenté. (Voir le livre de Pierre CHAPLOT et Claude DUTROU, « Versailles », sept siècles de l’histoire du quartier de Porchefontaine)

L’extension de l’église côté cour, ainsi que la construction de l’espace paroissial ont été commandées du temps du père TASSEL qui a fait don à la paroisse de la restauration du vitrail Saint-André.

La suppression des deux piliers dans la nef centrale a été réalisée du temps du père PETEUL qui a fait choisir aux paroissiens le chemin de croix installé dans l’église.

Enfin, la re-modélisation du chœur et la restauration de la fresque ont été réalisées du temps du père de MAINTENANT.

le crucifix : Christ prêtre

En 2013, dans le cadre de la réfection et de l’embellissement du bienheureux et prochainement Saint-Jean-Paul II, plusieurs paroissiens se sont cotisés pour offrir un beau crucifix (artisanat de Bethléem). Qu’ils en soient remerciés au nom des nombreux paroissiens qui y prient tous les dimanches et des nombreuses personnes qui fréquentent cette salle pour des réunions paroissiales ou extra-paroissiales.

Inspiré de l’art roman catalan, ce Christ Roi et Prêtre est représenté crucifié, mais vêtu d’une tunique de gloire. Sur sa tête, une couronne royale. L’ensemble exprime le mystère de la Passion d’Amour rédemptrice consommée en l’acte de Jésus de ressusciter et de monter près du Père, en sa Gloire éternelle.

Dans un mouvement d’offrande entière de lui-même, les bras grand ouverts, Jésus en position de crucifiement mais déjà glorifié, intercède pour tous les hommes de toutes les générations, dans un offertoire toujours actuel, en présence du Père dans l’Esprit-Saint, ainsi que l’évoque l’épitre aux Hébreux.

La facture de cette statue est simple est presque naïve. Il s’agit bien d’une effigie du Christ Roi. Par son amour crucifié, en sa nature humaine unie à sa nature divine, Il a pénétré dans la Gloire de son Père. Là, il règne sur le monde qu’Il sauve. La rigidité voulue de son attitude n’empêche nullement une expression de paix et de profonde sérénité. La polychromie riche en couleur renoue avec la tradition décorative  de l’art catalan dont elle a la chaleur et la simplicité.

Petites Sœurs de Bethléem

L'orgue

L’orgue de Saint-Michel a été construit en 1842 pour la chapelle de l’Hôpital Richaud de Versailles par le facteur d’orgues John Abbey. C’est une des premières réalisations françaises de ce facteur d’orgues d’origine anglaise qui s’installa à Versailles et réalisa des instruments de grande qualité et participa à la restauration des grandes orgues des cathédrales de Reims, Amiens et Beauvais.

L’orgue de Saint-Michel, plutôt assimilable à un orgue de chœur, dispose de 4 jeux de fonds et d’un jeu de hautbois ne couvrant que la partie aigüe. Le clavier de 54 notes est rétractable, ce qui est assez rare. Le pédalier de 27 notes est en tirasse, c’est-à-dire qu’il active mécaniquement les touches graves du clavier. Ses 246 tuyaux ainsi que Le buffet en chêne acajou de style Louis XVI et les 246 tuyaux sont d’origine et ont fait en 1985 l’objet d’un classement à l’inventaire des monuments historiques. L’orgue a été équipé, postérieurement à sa construction, d’un moteur électrique pour la soufflerie ; son mécanisme d’origine (soufflet activé par un levier manuel) a néanmoins été conservé et est toujours en état de fonctionnement. Le tempérament est très légèrement inégal ; le diapason est classique avec un La3 réglé à 440 Hz.

En 1997 il fut retiré de la chapelle Richaud en vue d’une restauration par le facteur d’orgue Saby. Il fut ensuite entreposé dans les locaux des Archives Départementales à Montigny-le-Bretonneux. Fin 2014 la Mairie de Versailles a donné son accord pour qu’il rejoigne la paroisse Saint-Michel, qui ne disposait jusqu’à lors que d’un orgue électronique. L’orgue a été entièrement démonté, remonté et accordé par le facteur d’orgues Hedelin qui a livré les clés de l’orgue à la paroisse Saint-Michel  le 10 mars 2014. A l’occasion de ce transfert, le pédalier a également été reconstruit fidèlement aux modèles construits par John Abbey.

La bénédiction et l’inauguration de l’orgue ont eu lieu le samedi 11 avril 2015, à l’occasion d’un messe solennelle célébrée par Eric Aumonier, évêque de Versailles, et d’un concert donné par Christian Ott (organiste co-titulaire à la cathédrale Saint-Louis de Versailles) et Jean-Baptiste Robin (organiste par quartier à la Chapelle Royale du Château de Versailles). Des concerts sont régulièrement organisés autour de cet instruments, ce qui notamment permis à l’église Saint-Michel de faire partie du festival « Versailles au Son des Orgues » à partir de 2016.

Les vitraux de la salle Saint-Jean-Paul II

Deux vitraux proviennent de l’abbaye cistercienne Sainte-Marie du Pont-Colbert fondée dans les années 1890.

Lors de la vente de la chapelle en 1985, ces vitraux ont été conservés par la Ville de Versailles, puis cédés à la paroisse en 2015, qui les a fait restaurer.

Sur le premier vitrail, saint Benoît est représenté vêtu de la coule bénédictine, tenant la Croix et sa Règle. A ses pieds, sa mitre d’abbé, signe d’autorité épiscopale, et le corbeau évoquant l’épisode du pain empoisonné : le prêtre Florentius, jaloux de Benoît, avait dissimulé le poison dans une offrande bénite, remise à Benoît. Mais celui-ci n’est pas tombé dans le piège, et a demandé au corbeau qui le visitait tous les jours, de se débarrasser du pain empoisonné.

Sur le deuxième vitrail, saint Benoît est représenté avec sa sœur, sainte Scholastique. Comme son frère, celle-ci a consacré sa vie au Seigneur, et créé une communauté religieuse féminine au pied du Mont Cassin.

Sainte Scholastique avait l’habitude, une fois par an, d’aller rendre visite à son frère, et ils passaient une journée ensemble à louer Dieu et à parler de choses saintes.

Un jour, Scholastique demanda à Benoît de prolonger la rencontre au-delà de l’usuel, pendant la nuit. Mais Benoît refusa. Affligée, Scholastique se pencha sur la table et versa d’abondantes larmes. Le tonnerre se mit aussitôt à gronder et la pluie à tomber. Les deux saints passèrent la nuit ensemble.

Trois jours après, Scholastique mourait. De sa cellule, Benoît vit l’âme de sa sœur s’élever dans les airs sous les traits d’une colombe.